Rukira qui témoignait par vidéo- conférence depuis La Haye était ambassadeur du Rwanda en Chine et auprès de la Corée du Nord pendant le génocide. Il a affirmé que le 10 avril 1994, Bicamumpaka avait envoyé à toutes les ambassades du Rwanda un fax dans lequel il expliquait que l’un des trois objectifs du gouvernement intérimaire était de « ramener la paix » et de poursuivre « les négociations avec le Front patriotique rwandais (FPR) en vue de la mise en œuvre de l’accord de paix d’Arusha ». En mai 1994, l’accusé, en route pour New York, a téléphoné, depuis Paris, pour redire à l’ambassadeur son attachement à la paix, toujours selon le témoignage. « Il m’a donné des instructions ; il m’a dit d’approcher l’ambassadeur des Etats-Unis (à Pékin) pour demander leur intervention auprès du FPR et de l’Ouganda pour que cessent la guerre, ce que j’ai fait », a indiqué Rukira. Selon le conseil principal de la défense, Michel Croteau, le champ d’action de Bicamumpaka, «c’était les relations diplomatiques et non les affaires internes ». Bicamumpaka est jugé avec les ex-ministres de la Santé, Casimir Bizimungu, du Commerce, Justin Mugenzi et de la Fonction publique, Prosper Mugiraneza. Leur procès désigné sous l'appellation de "gouvernement II" a débuté le 6 novembre 2003. Accusées de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité, les quatre personnalités plaident non coupables. Bicamumpaka est le troisième du groupe à présenter sa défense après Mugenzi et Bizimungu. ER/PB/GF © Agence Hirondelle
08.11.07 - TPIR/GOUVERNEMENT II - BICAMUMPAKA VOULAIT LA PAIX, SELON UN ANCIEN DIPLOMATE RWANDAIS
Arusha, 8 novembre 2007 (FH) – Un ancien diplomate rwandais en exil, Isidore Rukira, a affirmé jeudi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) que l’ex-ministre des Affaires étrangères, Jérôme Bicamumpaka, était préoccupé par le retour de la paix dans son pays en 1994.
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