Les parties développeront leurs arguments entre le 26 et le 30 mai 2008.
Arrêté en Belgique en juillet 2001, Zigiranyirazo, 69 ans, est jugé depuis le 3 octobre 2005. Il plaide non coupable.
Mardi, il a cité son dernier témoin à décharge. Zigiranyirazo a appelé quarante et un témoins contre vingt-quatre pour l’accusation.
La thèse du parquet était la planification du génocide par l’akazu (petite maison en kinyarwanda), un cercle constitué de proches de l’ancien président dont M.Z. La défense a plaidé que le concept akazu était une invention des opposants dans le but de discréditer le régime Habyarimana.
Protais Zigiranyirazo a été préfet de Kibuye (ouest) et de Ruhengeri (nord) entre 1974 et 1989. Il est depuis lors devenu homme d’affaires. Le parquet allègue que bien que ne faisant plus partie de l’administration centrale depuis plusieurs années, Zigiranyirazo exerçait une influence sur les hauts fonctionnaires et les officiers de l’armée jusqu’en 1994 en raison de ses liens avec la famille présidentielle. Des témoins au fait du fonctionnement de l’administration rwandaise sont venus dire que cela relève de l’utopie.
Zigiranyirazo a comparu devant une chambre présidée par la juge Inés Monica de Roca (Argentine), assistée de Khalida Rachid Khan (Pakistan) et de Lee Gacuiga Muthoga (Kenya).
La chambre s’est rendue au Rwanda en novembre dernier pour visiter les lieux cités dans l’acte d’accusation. Les crimes reprochés à Zigiranyirazo ont été commis dans la ville de Kigali et dans sa région natale de Gisenyi (nord-ouest).
AT/PB/GF
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