Seul est encore détenu Innocent Maniraho, vice-président de la juridiction et étudiant à l’Université nationale du Rwanda (UNR), tous les autres ayant été remis en liberté le lendemain, rapporte sur son site internet, la LDGL, un collectif régional dont le siège se trouve à Kigali.
La police locale explique qu’il y a eu « des fuites de dossiers dans la juridiction d’appel du secteur Kibirizi », poursuit l’organisation qui souligne que « Maniraho a été transféré au poste de Police de Muganza où il devrait comparaître » devant un juge.
L’accusé, qui est également Animateur volontaire des droits de l’homme dans sa région, a indiqué à la LDGL (qui lui a rendu visite dans son centre de détention) qu’il est poursuivi pour corruption en complicité avec le président de cette juridiction.
Les juridictions semi-traditionnelles gacacas sont chargées de juger la plupart des responsables présumés du génocide de 1994 qui a fait, selon Kigali, près d’un million de tués, essentiellement parmi l’ethnie tutsie.
Les juges gacacas ne sont pas des juristes mais des personnes désignées au sein de la communauté sur la base du seul critère de l’intégrité. Ibuka, la principale organisation de survivants du génocide, ne cesse de dénoncer des cas de corruption dans certaines juridictions gacacas.
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