Selon l’organisation, 477 personnes accusées de viol ont été acquittées. La LIPRODHOR note, sans donner plus de précision, que le crime de viol a pris, après le génocide de 1994, des proportions jamais atteintes auparavant.
«Dans les stations de police, les plaintes de viol sont de plus en plus nombreuses et les médecins requis pour les expertises se lamentent d’être débordés », écrit l’association. Selon elle les chiffres fournis par les services de l’ordre et les tribunaux sont loin de refléter l’ampleur de ce mal qui « gangrène la société rwandaise ». «Dans les milieux ruraux, il existe des cas de viol qui ne sont pas déférés devant la justice » estime la Liprodhor.
Les affaires de viol y sont réglées à l’amiable, un règlement qui consiste parfois à marier la victime à son violeur, selon l’organisation. Dans d’autres arrangements, l’auteur de viol verse une importante somme d’argent à la famille de la victime et, souvent, au responsable administratif de base, ayant servi de médiateur entre les deux parties. Les conséquences sont lourdes, selon la LIPRODHOR qui cite, entre autres, la naissance d’enfants qui seront par la suite laissés pour compte ou froidement tués par leurs mères.
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