Le sénateur a comparu dimanche dernier devant la juridiction gacaca du secteur Rugenge, dans la ville de Kigali, qui l’a classé dans « la première catégorie », celle des planificateurs du génocide, a indiqué à l’agence Hirondelle, un observateur de la Ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits de l’homme (LIPRODHOR).
Les juridictions populaires gacacas chargées de juger la plupart des responsables présumés du génocide ne sont pas compétentes pour les accusés de cette catégorie.
M.Nzirasanaho est accusé notamment du meurtre, en avril 1994, d’un des dirigeants du Parti social démocrate (PSD), Théoneste Gafaranga.
Garafanga, un des ténors de l’opposition au président Juvénal Habyarimana, avait été désigné par son parti pour faire partie du gouvernement de transition à base élargie, auquel devait également participer la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR), actuellement au pouvoir.
Nzirasanaho, originaire de l’ancienne préfecture de Ruhengeri, dans le nord du Rwanda, plaide non coupable.
Avant son entrée au Sénat, l’accusé était patron de la filière café au Rwanda.
Plusieurs hauts responsables civils et militaires rwandais ont été mis en cause devant les juridictions gacacas.
Certains d’entre eux ont démissionné de leurs fonctions, d’autres ont pris le chemin de l’exil tandis que d’autres ont été jugés et acquittés ou condamnés.
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