Mujyabwami est accusé de planification du génocide, de participation à des expéditions qui ont massacré les Tutsis à Kamembe et à Gashirabwoba et de distribution d’armes. Il plaide non coupable ce qui l’exclut d’office des travaux d’intérêt général (TIG) et du bénéfice du sursis.
Mujyabwami avait été successivement condamné à 7 ans avec travaux d'interêt général, dans le secteur Kamembe, à 30 ans et puis acquitté en appel dans le secteur Bushenge (Nyamasheke). « Sa condamnation actuelle résulte de la demande en révision du procès de Kamembe par la partie civile », a expliqué à Hirondelle Francois Kajiwabo, le représentant local d’IBUKA, principale association des rescapés du génocide.
M. Biniga a trois complices de taille, Victor Habineza, Damascène Nzacahayo, condamnés respectivement à 25 et 30 ans d’emprisonnement, et le sous leutenant Samuel Imanishimwe condamné par le TPIR à Arusha, a expliqué à Hirondelle une source policière. « C’est avec ce dernier que Biniga distribuait des armes et munitions », a précisé cette source.
Biniga devrait prochainement comparaitre devant une juridiction ordinaire sous l'accusation de négationnisme, a expliqué le représentant d'Ibuka selon lequel il aurait affirmé à trois reprises devant la juridiction d’appel de Kamembe, qu’il n’y a pas eu de génocide à Kamembe.
Biniga a été appréhendé l’année dernière à Goma (RDC) tandis qu’il était en voyage d’affaire.
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