Employé par le programme alimentaire mondial (PAM) au Tchad, Munyagambe était rentré dans son pays après avoir appris qu'il avait été condamné par contumace à 18 ans de prison pour le meurtre de deux femmes sur un barrage routier lors du génocide de 1994.
Incarcéré dés son arrivée le 3 janvier, il a comparu début avril devant la juridiction gacaca de Mbuye dans le district de Nyanza (province du sud). Lors de son procès, auquel avaient assisté des représentants de plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, les charges pesant contre lui avaient été écartées.
Selon diverses sources et notamment des collègues de Munyagambe, inquiets de ne pas le voir revenir au Tchad, il est retourné à la prison de Mpanga après cet acquittement et aurait du en être élargi suite à la décision de la Cour, mais un contre ordre est parvenu aux responsables avant que les formalités ne soient accomplies.
Cette intervention serait due, selon une source rwandaise, à une personne du nom de Béatrice Mukazi, se présentant comme une victime de Munyagambe. Des divergences au sein des juges gacaca à propos de cette décision d'acquittement seraient en cause. Certains juges souhaitant qu'il soit présenté devant une autre juridiction d'appel, à Nyanza, afin d'être sur qu'il soit condamné.
PB/GF
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