23.05.08 - RWANDA/GENOCIDE - LE REBELLE RAPATRIE MERCREDI S'EST RENDU VOLONTAIREMENT

Arusha, 23 mai 2008 (FH) - Le colonel Faustin Sebuhura, membre des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui a été rapatrié mercredi au Rwanda s'était rendu volontairement mardi à la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC), a rapporté vendredi Radio Okapi, la radio parrainnée par les Nations Unies en RDC.

1 min 33Temps de lecture approximatif

Selon cette radio, l'officier s'est rendu volontairement mardi dans les environs de Nyabyondo, en territoire de Masisi, au nord-ouest de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Surnommé Minani, Sebuhura était conseiller politique du chef de la branche armée des FDLR, le général Sylvestre Mudacumura, précise Radio Okapi. De nombreux élements de ce mouvement sont accusés d'avoir participé au génocide de 1994. Certains d'entre eux sont recherchés soit par la justice rwandaise soit par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha, en Tanzanie.

Sebuhura, qui était considéré comme faisant partie de l'aile dure des FDLR, a choisi de déposer les armes et de rentrer volontairement dans son pays, en dépit des accusations qui pèsent contre lui pour crimes de génocide. En 1994, il était officier de la gendarmerie nationale à Gikongoro (sud) et aurait participé au massacre de milliers de Tutsis à Gikongoro et à Butare.

Selon le journal progouvernemental rwandais, New Times, Sebuhura est actuellement hospitalisé dans un hôpital de Gisenyi, dans lr nord du Rwanda, près de la frontière avec la RDC. Selon l'organisation African rights basée à Londres, Sebuhura était également coordinateur général des programmes de formation des officiers et sous-officiers des FDLR.

Selon Radio Okapi, la MONUC juge cette reddition importante, dans la mesure où elle montre que certains officiers de haut rang de la branche militaire des FDLR peuvent aussi faire le choix du retour. Le mouvement des FDLR est considéré comme une des principales causes de l'insécurité dans la région des Grands lacs africains. Selon le département d'Etat américain, la plupart des 13 accusés du TPIR encore en fuite se cacheraient dans l'Est de la RDC.

ER/PB/GF

© Agence Hirondelle