Il se rendait à son travail à bord d'un taxi lorsqu'il a éprouvé un malaise. Le chauffeur l'a immédiatement conduit à l'hôpital du Mont Meru, où il a rendu l'âme peu après son arrivée.
Dévoué, consciencieux et féru de précision, il avait toutes les qualités nécessaires pour animer une salle de rédaction.
Twagirayezu couvrait le TPIR depuis le début de ses travaux en 1997, rédigeant ou réécrivant des dépêches en kinyarwanda, français, anglais et swahili.
Il s'en va au terme d'une carrière de plus de 20 ans, au cours de lauquelle il a d'abord travaillé pour la presse nationale rwandaise avant d'entrer à la Fondation Hirondelle.
Depuis une dizaine d'années, il était également le correspondant au TPIR du service kinyarwanda de la Voix de l'Amérique (VOA). Son dernier reportage pour la VOA a été diffusé vendredi matin peu avant son décès.
« C'était une personne appliquée et disciplinée (...) il était particulièrement doué pour les langues », a témoigné le journaliste tanzanien, Nicodemus Ikonko qui travaillait avec lui depuis 8 ans.
« Nous perdons un des meilleurs rédacteurs de la région. Il était bien informé et extrêmement intelligent ; c'était une encyclopédie en ce qui concerne le TPIR », a indiqué Kennedy Ndahiro du quotidien rwandais, le New Times.
Né en 1961 dans la commune Gituza (préfecture de Byumba, nord du Rwanda), le futur journaliste était entré au prestigieux Petit séminaire de Zaza en 1973, puis à l'Université nationale du Rwanda (UNR) en 1980. Après avoir obtenu son diplôme de licence en Lettres, il avait entamé en 1985 sa carrière journalistique.
Il était marié et père d'une fille.
ER/GF
© Agence Hirondelle