Le procureur a argué du fait que trois personnes avaient été arrêtées, dont une a été transférée le lendemain de France à Arusha. « Sur 92 actes d'accusation, 41 ont été traités » a-t-il souligné.
Le président Dennis Byron a annoncé que deux juges permanents et un juge provisoire se retireraient à la fin de l'année et a demandé au Conseil de permettre au secrétariat général de s'adapter à ces circonstances.
A Arusha, Dominique Ntawukuriryayo est arrivé jeudi soir venant de France. Arrété le 16 octobre dernier à Carcassonne (sud de la France) où il était en situation régulière depuis 1999, cet ancien sous préfet de Gisagara pendant le génocide était mis en accusation par le TPIR depuis 2006.
Dans les salles d'audiences, le procès d'Hormisdas Nsengimana en est arrivé au stade de la présentation des preuves de la défense. Son conseil principal, Mme Emmanuel Altit, a affirmé que son client était mis en cause en raison de son role important au sein de l'église catholique. Quatre premiers témoins se sont présentés. L'audience se poursuivra lundi.
Dans le procès Gouvernement II, la cour a reçu la visite du révérend américain Jesse Jackson qui était à Arusha dans le cadre du 8eme sommet Sullivan qui a permis à 3000 afro-américains de visiter la Tanzanie. Sur le plan de l'audience Prosper Mugiraneza, l'ancien ministre de la fonction publique, a terminé son témoignage en vue de sa défense.
Dans le procès Militaires II qui a siégé vendredi, la défense d'Augustin Ndindiliyimana, ancien chef d'état major de la gendarmerie en est à son 34eme témoin. Dans ce procès deux accusés doivent encore présenter leurs arguments.
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Pour Butare, le plus ancien procès du tribunal Elie Ndayambaje, le dernier accusé à présenter sa défense, a présenté son second témoin. La plupart des audiences se sont déroulées à huis clos.
Six jugements sont actuellement en cours de rédaction : Militaires I, Nshamihigo, Renzaho, Rukundo, Bikindi, Zigiranyirazo.
Cette semaine a enfin été marquée par l'enterrement jeudi de notre confrère Augustin Twagirayezu, décédé d'une crise cardiaque il y a une semaine. Augustin suivait les procès depuis la première audience en 1997. Philippe Dahinden, l'un des fondateurs de la Fondation Hirondelle était venu de Suisse. Le porte-parole du Tribunal a également pris la parole devant sa tombe. Le président Byron avait envoyé un message de condoléances à sa veuve.
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