03.07.08 - RWANDA/PRISONS - 375 NOURRISSONS DANS LES PRISONS AU DEBUT DE L'ANNEE

Arusha, 3 juillet 2008 (FH) - Les prisons rwandaises abritaient en février dernier 375 nourrissons vivant avec leurs mères incarcérées, a rapporté jeudi sur son site internet, la Ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits de l'homme (LIPRODHOR).

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Toutes les 14 prisons civiles rwandaises, à l'exception de celle de Remera (Kigali) qui n'abrite aucune femme, hébergent des nourrissons, selon la LIPRODHOR.

« En général, ces enfants ne bénéficient d'aucun traitement particulier en matière d'alimentation, bien que dans certaines prisons, ils peuvent avoir leur régime amélioré par des légumes provenant des jardins potagers des établissements pénitentiaires », écrit l'organisation. Elle précise également qu'«à la prison de Nyagatare (est), les nourrissons peuvent recevoir du lait».

« Ces enfants peuvent séjourner auprès de leurs mères jusqu'à l'âge de 3 ans avant d'être transférés dans des familles d'accueil », poursuit la source, déplorant cependant la présence de 5 enfants de plus de 3 ans dans l'ensemble des prisons du pays, au mois de février.

A la période considérée, les prisons rwandaises comptaient par ailleurs 531 mineurs au total et 3.572 femmes sur une population carcérale totale de 59.590 personnes, pour la plupart accusées d'avoir joué un rôle dans le génocide de 1994 qui a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués, essentiellement au sein de l'ethnie tutsie.

« La plupart des mineurs sont des garçons emprisonnés pour des infractions de vol ou de viol, tandis que les filles sont généralement détenues pour infanticide et avortement », précise la source.

Les femmes « sont détenues dans des blocs séparés des hommes et sont généralement sous la surveillance de gardes de sexe féminin. Elles s'adonnent aux travaux de vannerie et de broderie et s'occupent du nettoyage devant les bureaux administratifs », rapporte l'organisation.

A l'exception de celles de Remera et Mpanga (sud), toutes les prisons sont surpeuplées, avec dans certains établissements, des détenus qui dorment dans les cours intérieures et sans couvertures, note l'organisation.

La LIPRODHOR note cependant «une amélioration des conditions de détention et une diminution de la densité de la population carcérale dues aux efforts du gouvernement rwandais pour désengorger les prisons »

PB/GF

© Agence Hirondelle