Selon un communiqué de ce ministère, la requête du procureur de la CPI de mettre en accusation le chef de l'Etat soudanais est « inopportune et aura de graves conséquences sur les efforts destinés à trouver une solution finale, et va compliquer la sécurité sur le terrain ».
Elle devrait également, selon le texte tanzanien, nuire au règlement de l'accord de paix au sud Soudan et aux efforts destinés à résoudre la crise entre le Tchad et le Soudan ».
Aussi la Tanzanie appelle-t-elle les Nations Unies, qui ont demandé à la CPI d'enquêter au Soudan, d'arrêter ce processus afin de permettre un processus politique et le déploiement d'une force commune Nations Unies-Union africaine de 26.000 soldats au Darfour.
Le procureur de la CPI, M. Luis Moreno Campo a demandé lundi aux juges de la CPI de mettre en accusation et d'arrêter M. Al Bashir pour dix chefs d'accusation, dont celui d'avoir initié et organisé le génocide des groupes ethniques Four, Massalit et Zaghawa.
Le Président soudanais a nié ces accusations expliquant que les viols n'existaient pas au Soudan. La chambre préliminaire de la CPI devrait prendre sa décision d'ici deux à trois mois.
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