Ce premier recensement officiel a été réalisé conjointement par le ministère ayant les affaires sociales dans ses attributions, les associations des rescapés du génocide et l'Institut National de la Statistique du Rwanda. Les précédents avaient été très critiqués par les associations de rescapés. Selon la définition retenue, un rescapé est une personne qui était recherchée entre octobre 1990 et décembre 1994 en raison de son appartenance ethnique ou politique.
Selon ces chiffres publiés lundi, 66% des rescapés sont âgés de 13 à 35 ans, tandis que chez les femmes 2 sur 10 sont veuves. Pour la première fois, une inégalité régionale est perceptible. Les rescapés les plus nombreux se trouvent dans les districts de Gasabo (ville de Kigali) et de Rusizi dans le sud ouest, comptant respectivement 26349 et 24109 rescapés recensés. Les districts de Gakenke et Burera, dans le nord du pays, comptent le plus faible nombre de rescapés avec 1113 et 478 personnes respectivement.
Si, proportionnellement, on dénombre plus d'orphelins (22.7%) que d'orphelines (19.8%), les veuves sont dix fois plus nombreuses (16.4% des rescapées femmes) que les veufs qui ne représentent qu'à peine 1.7% des rescapés hommes, souligne cette enquête. Les orphelins représentent 69.3% de la catégorie des rescapés vulnérables.
Dans l'ensemble, les résultats du recensement font état d'un total de 93 855 enfants rescapés du génocide âgés de 13 à 20 ans, alors que dans l'ensemble de cette catégorie, plus de la moitié (55.5%) sont des célibataires contre 30% des mariés et 12.4% en situation de veuvage.
Selon le rapport, les veufs et les handicapés sont proportionnellement les plus nombreux à avoir déclaré des infections respiratoires (9.9% et 9.6%). En matière d'accidents et de blessures, les handicapés en ont été plus victimes (10.7%) que les autres catégories des rescapés.
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