Les districts les plus touchés sont Muhanga, Nyamasheke et Nyaruguru, tous trois de la Province du Sud, rapporte ce tri-hebdomadaire progouvernemental, citant le Secrétaire exécutif d'Ibuka, Benoît Kaboyi.
Le ministre de la Sécurité intérieure, Fazil Harerimana, a expliqué que cette situation par le fait que la Province du Sud compte le plus grand nombre de personnes accusées d'avoir participé au génocide, écrit Izuba (Le Soleil, en langue rwandaise).
M. Harerimana a affirmé que certains survivants étaient tués par des voisins avec lesquels ils avaient partagé un verre pendant la journée, ajoute ce journal publié en kinyarwanda.
Dans la nuit du 15 au 16 août dernier, dans le district de Gatsibo (est), un jeune rescapé, Emmanuel Ndishimye, avait échappé de justesse à ses bourreaux qui l'avaient brûlé vif, selon un communiqué publié le 19 août par Ibuka.
La même nuit, Jozefina Zaninka, la septantaine, avait été tuée, à coups de houe, dans le district de Muhanga. Dans le même district, une rescapée de plus 90 ans était morte brûlée en mai dernier.
Ibuka rappelait, dans son communiqué, l'assassinat de Hermenegilde Kampayana, étranglé dans la nuit du 2 au 3 juillet dernier, dans le district de Ruhango (sud) après avoir subi des menaces de la part de personnes poursuivies devant les juridictions populaires gacacas pour leur implication présumée dans le génocide de 1994.
Inspirées des anciennes assemblées villageoises lors desquelles les sages, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), ces juridictions sont chargées de juger la plupart des auteurs présumés du génocide.
Dans ce communiqué signé par son président, Théodore Simburudali, le collectif appelait, par ailleurs la justice à « punir sans tarder les auteurs des ces assassinats ainsi que ceux qui continuent d'endeuiller le pays ».
SRE/ ER/GF
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