13.10.08 - TPIR/MILITAIRES II - LE GENERAL NDINDILIYIMANA VEUT RAPPELER 18 TEMOINS DE L'ACCUSATION

Arusha, 13 octobre 2008 (FH) - Alors que son procès devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) tire à sa fin, l'ancien chef d'Etat-major de la gendarmerie nationale, le général Augustin Ndindiliyimana, a demandé le rappel à la barre de 18 témoins de l'accusation, apprend-on lundi de sources judiciaires.

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L'ex-patron de la gendarmerie, qui a déjà terminé la présentation de ses moyens de défense, veut par ailleurs citer 12 témoins à décharge supplémentaires. Il est défendu par MMe Christopher Black (Canada) et Vincent Lurquin (Belgique)

Cette requête fait suite à une décision rendue le 22 septembre dernier et, dans laquelle les juges « réprimandaient » le procureur lui reprochant d'avoir gardé par devers soi, sans les communiquer aux accusés, des pièces pouvant leur être utile dans leur défense.

La chambre autorisait également les équipes de défense à demander le rappel de témoins à charge ou à citer des témoins supplémentaires à la lumière du contenu de ces documents que le procureur a reçu ordre de remettre aux intéressés.

« Les éléments de preuve contenus dans les déclarations dernièrement communiquées réfutent toutes les allégations de l'acte d'accusation et écartent toute possibilité de condamnation » de Ndindiliyimana, écrivent les avocats du général dans leur requête consultée lundi sur le site internet du TPIR.

Concernant les 18 témoins dont elle demande le rappel, la défense, qui indique ne pas avoir foi en « l'intégrité » du procureur, insiste pour que ce dernier n'entre plus en contact avec eux.

Aucune identité n'est fournie concernant ces témoins qui sont tous désignés dans la requête par des pseudonymes.

Egalement poursuivi dans cette affaire, l'ancien chef d'Etat-major de l'armée, le général Augustin Bizimungu a, de son côté, demandé de rajouter deux témoins à sa liste. Les deux généraux sont jugés avec l'ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemenye et le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron de cette unité d'élite.

Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, les quatre officiers plaident non coupables. Les trois hauts gradés ont en principe terminé leur défense alors que le capitaine doit citer ses témoins à partir de lundi prochain.

Le procès a débuté en septembre 2004 devant une chambre présidée par le juge Joseph Asoka de Silva (Sri-Lanka).

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