Lundi après-midi, la chambre n'avait pas siégé parce que Nteziryayo s'était plaint de douleurs au dos et aux jambes.
Mardi, il s'est absenté sans avoir pris le soin d'envoyer un rapport médical aux juges, ce qui n'a pas du tout plu au président de la chambre, William Hussein Sekule. "Nous devons nous fonder sur le rapport médical. Nous avons besoin d'un rapport complet sur la santé de l'accusé puisque nous ne sommes pas des experts en la matière", a dit Sekule.
Le juge tanzanien a chargé le greffe d'informer l'ancien préfet de Butare (sud du Rwanda) que s'il s'absentait dans les mêmes conditions mercredi, le procès se poursuivrait sans lui.
Avant d'ajourner les débats à mercredi, le juge Sekule a par ailleurs demandé au greffe de veiller à ce que Nteziryayo, apparu très faible à l'audience de lundi, reçoive des soins adéquats.
Nteziryayo comparaît dans cette affaire avec 5 autres accusés parmi lesquels l'ex-ministre de la Famille et de la promotion féminine Pauline Nyiramasuhuko et un autre ex-préfet de Butare, Sylvain Nsabimana.
Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, ils clament leur innocence.
Leur procès a débuté en juin 2001.
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