Réactions à l'audition d'Alexandre Benalla devant le Sénat

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Les sénateurs des oppositions soulignent des "contradictions" après l'audition d'Alexandre Benalla qui a nié toute mission de sécurité mercredi devant la commission d'enquête sénatoriale, ceux du parti présidentiel LREM dénonçant toujours une "instrumentalisation politique". Voici de premières réactions.

- Pierre Charon, sénateur LR de Paris:

"Il se fout de nous". "C'est un gros malin". "De quoi ont-il peur ? Qu'a fait Mr Benalla pour avoir autant de soutiens gouvernementaux" ? a dit l'élu sur BFMTV

- François Grosdidier, membre LR de la commission des Lois du Sénat : Cette audition "n'a pas fait avancer la vérité car on est toujours devant les mêmes invraisemblances. Ce qui est très gênant c'est qu'on se sente baladés et qu'on puisse nous asséner des contrevérités contredites par les faits, comme ça, sous serment" (à la presse)

- François Pillet, vice-président (LR) de la commission des Lois: "M. Benalla, qui ne m'a pas convaincu sur certains points, loin de là, a pu comprendre que nous n'étions pas des juges". "Cette audition a été à l'image de ce qu'est le Sénat: une audition qui recherche des informations objectives, sans accrochages verbaux" (à l'AFP)

- Gilles Platret, porte-parole du parti Les Républicains: "L'audition de M. Benalla par la Commission d'enquête du Sénat n'a pas permis de lever le doute sur la seule question qui vaille : pourquoi a-t-il bénéficié, de la part du président de la République, d'une protection qui a confiné au privilège en dehors du cadre de la loi ?" (tweet)

- Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat: "Tous les français qui ont suivi les auditions ce matin ont pu juger du ridicule des accusations de l'exécutif de ces derniers jours. Les sénateurs non seulement ne mettent pas en danger les institutions mais honorent le rôle de contre-pouvoir du Parlement !"

- Sébastien Chenu, membre du bureau exécutif du RN et député du Nord: "Je me pose une question au bout du compte: qui protégeait qui ? Est-ce que c'était M. Benalla qui protégeait le président de la République ? Où est ce que c'est le président du corps qui est le garde du corps de M Benalla? (...) M. Benalla a laissé des zones d'ombre très fortes et a aussi mené en bateau la représentation nationale. (...). M Benalla c'est le Tatayet de M. Macron, cette petite marionette qui dit en réalité ce que pense celui qui l'agite. (...) Il a été très préparé par les communicants de l'Elysée" (dans les couloirs de l'Assemblée)

- Pierre Laurent, secrétaire national du PCF: "Lors de son audition, Benalla explique aux sénateurs comment faire une campagne électorale en 10 leçons". "Situation professionnelle : "Pôle Emploi". Benalla n'a pas du traverser la route..." (tweets)

- Eric Coquerel, député LFI: "Benalla l'homme qui frappe aussi fort qu'il ment mal. Une arme pour "raisons personnelles" ? L'arrêté qui l'y autorise parle de "missions de police" (tweet)

- Rachid Temal, sénateur PS: "Monsieur Benalla nous a dit sous serment devant la commission d'enquête ne pas avoir assuré la sécurité du candidat puis du Président Macron, ni son " garde du corps ", ni son " siège " ou " épaule "....les images montrent l'inverse !"

"Donc le permis du port d'arme de Benalla n'est pas lié à son activité professionnelle, comme indiqué dans l'arrêté de la préfecture, mais pour des raisons personnelles...entre son domicile et l'Elysée ! Contradiction" (tweets)

- Noëlle Rauscent, sénatrice LREM: "On observe une instrumentalisation politique de l'affaire Benalla, notamment par la création de cette commission d'enquête parlementaire. Ce n'est pas la préoccupation première des Français" (à l'AFP)