L'Arabie accuse neuf organisations de "terrorisme"

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L'Arabie saoudite et ses alliés arabes ont annoncé mardi qu'ils inscrivaient sur liste noire neuf organisations de bienfaisance au Yémen et en Libye, les qualifiant de "terroristes" en raison de liens présumés avec l'extrémisme islamiste.

Dans un communiqué commun publié par l'agence de presse officielle saoudienne SPA, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahrein et l'Egypte ont déclaré "terroristes" neuf organisations de bienfaisance et neuf personnes "directement ou indirectement liées aux autorités qataries".

Ces quatre Etats arabes ont suspendu en juin leurs relations avec le Qatar en l'accusant de financer l'extrémisme islamiste, une accusation que Doha a rejetée à de nombreuses reprises.

Les quatre Etats ont rappelé leurs ambassadeurs en poste à Doha, ont interdit au Qatar d'utiliser leurs espaces aériens respectifs et ont ordonné à tous les Qataris se trouvant sur leurs territoires de regagner leur pays.

Ils ont présenté à Doha une série d'exigences, notamment la fermeture de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, qui a été interdite en Arabie saoudite et dans les Emirats arabes unis.

Trois organisations basées au Yémen et six autres basées en Libye sont accusées dans le communiqué publié mardi de liens avec le réseau Al-Qaïda et avec sa branche en Syrie.

Le communiqué déclare également que trois Qataris, trois Yéménites, deux Libyens et un Koweïtien sont impliqués dans "des campagnes de levée de fonds pour soutenir Jabhat al-Nosra et d'autres milices terroristes en Syrie".

Le Front al-Nosra (Jabhat al-Nosra), branche syrienne d'Al-Qaïda, a annoncé en juillet 2016 qu'il se distanciait de ce réseau jihadiste. Il a pris le nom de Fateh al-Cham et est devenu la principale composante d'une nouvelle coalition baptisée Tahrir al-Cham.

Le Koweït ne s'est pas joint aux quatre Etats qui boycottent le Qatar. Il effectue des efforts de médiation pour tenter de résoudre la crise, qui est la pire que le Golfe ait connue depuis la création en 1981 du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sont par ailleurs à la tête d'une coalition militaire alliée au gouvernement yéménite dans une guerre contre les rebelles yéménites Houthis soutenus par l'Iran.

Plus de 8.000 civils ont été tués dans ce conflit depuis l'intervention de la coalition en 2015, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).