Centrafrique: six humanitaires tués depuis janvier (ONU)

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Six employés d'organisations humanitaires ont été tués depuis janvier en Centrafrique, dont le dernier le 1er août, a annoncé lundi l'ONU, en notant qu'au cours de cette période "les incidents" contre les humanitaires étaient en forte hausse.

"Au cours du premier semestre 2018 (...), cinq acteurs humanitaires ont perdu la vie alors qu'ils apportaient de l'aide aux personnes dans le besoin", a indiqué dans un communiqué le bureau du Coordonnateur humnitaire de l'ONU en Centrafrique. "Un sixième personnel humanitaire a été tué le 1er août à Alindao dans le sud-est de la RCA", a-t-il ajouté.

L'ONU note que "le nombre d'incidents à l'encontre des humanitaires a pratiquement doublé entre le premier et le deuxième trimestre de l'année 2018, passant de 63 à 118".

"Cette insécurité généralisée et les incidents qui ont affecté directement les acteurs et biens humanitaires ont abouti à des suspensions temporaires d'activités de 15 organisations dans une douzaine de localités dans les sous-préfectures de Batangafo, Kaga Bandoro, Kabo, Bambari, Ippy et Bria d'avril à mai", a affirmé l'ONU.

En outre, toujours concernant les humanitaires, "le nombre de vols, de cambriolages et de pillages y a plus que doublé (81 cas) par rapport au 1er trimestre (37 cas)".

La coordonnatrice humanitaire de l'ONU en Centrafrique, Najat Rochdi, citée dans le communiqué, se dit "consternée par la flambée des violences contre les civils en besoin de protection et les humanitaires alors que leur seul credo est de sauver des vies".

Cette hausse est, selon l'ONU, la conséquence d'attaques continues des groupes armés malgré leur engagement dans l'Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA.

Mme Rochdi a appelé "les groupes armés à respecter leur engagement en faveur de la cessation des hostilités", rappelant que "2,5 millions de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire" en Centrafrique.

Ce pays est en proie depuis plusieurs années à des violences perpétrées par des groupes armés qui s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail dans ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.

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