Kosovo: les développements depuis la démission du Premier ministre

1 min 18Temps de lecture approximatif

Voici les principaux développements depuis la démission en juillet du Premier ministre du Kosovo, où la dissolution du Parlement jeudi éloigne la perspective d'une reprise du dialogue avec la Serbie.

Belgrade ne reconnaît pas l'indépendance proclamée en 2008 par son ancienne province méridionale. Un dialogue entamé en 2011 avec la médiation de l'Union européenne est à nouveau bloqué depuis novembre 2018, après des hauts et des bas.

Pour reprendre les discussions, la Serbie exige que le Kosovo lève les droits de douane de 100% imposés l'automne dernier aux marchandises serbes.

- Démission du Premier ministre -

Le Premier ministre Ramush Haradinaj, ancien commandant de la guérilla kosovare (UCK) pendant le conflit de 1998-99 avec la Serbie, démissionne le 19 juillet après avoir été convoqué par la justice internationale qui le soupçonne de crimes de guerre.

Dernier conflit en ex-Yougoslavie, la guerre du Kosovo a fait plus de 13.000 morts, dont plus de 11.000 Kosovars albanais, 2.000 Serbes et quelques centaines de Roms.

- Une "ruse" pour Belgrade -

Le lendemain, le président serbe Aleksandar Vucic qualifie de "ruse" cette démission, susceptible de retarder encore davantage les discussions entre Belgrade et Pristina.

- Comparution à La Haye -

Ramush Haradinaj comparaît le 24 juillet devant le tribunal spécial international sur le Kosovo, qui siège à La Haye.

"J'ai utilisé le droit que me donne la loi de garder le silence", déclare-t-il devant les journalistes.

- Appels au dialogue -

Plusieurs pays européens et les Etats-Unis exhortent la Serbie et le Kosovo à reprendre "d'urgence" leur dialogue sous la houlette de l'Union européenne, dans un communiqué publié par l'ambassade des Etats-Unis au Kosovo, cosigné par la France, l'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne.

- Dissolution du Parlement -

En raison de l'impossibilité de former une nouvelle majorité, le Parlement kosovar vote le 22 août sa propre dissolution, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées.

Ce vote a été soutenu par 89 des 120 élus que compte l'Assemblée. Les autorités ont maintenant 45 jours pour organiser le scrutin.