Venezuela: les temps forts de la présidence Maduro

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Rappel des dates-clés de la présidence de Nicolas Maduro, au pouvoir depuis avril 2013 au Venezuela, après une enquête de l'ONU l'accusant de possibles crimes contre l'humanité.

- Présidentielle contestée -

Le 5 mars 2013, le socialiste Hugo Chavez, président depuis 1999, meurt d'un cancer.

Son vice-président Nicolas Maduro remporte la présidentielle en avril (50,62% des voix), après un scrutin contesté.

- Contestation mise au pas -

En 2014, une vague de manifestations réprimée fait 43 morts.

L'opposant Leopoldo Lopez est condamné à 14 ans de prison. Libéré en 2017, il sera assigné à résidence.

En mars, trois généraux accusés de "tentative de coup d'Etat" sont arrêtés.

- Sanctions, perte du Parlement -

En février 2015, le maire de Caracas, Antonio Ledezma, soupçonné d'avoir encouragé un coup d'Etat, est incarcéré. En résidence surveillée en 2017, il s'enfuit en Espagne.

M. Maduro obtient de nouveaux pouvoirs pour gouverner par décret face à "l'agression impérialiste" américaine.

En décembre, le prix du pétrole (96% des revenus vénézuéliens), chute à son plus bas en 7 ans, provoquant des pénuries d'aliments et médicaments.

Les chavistes perdent le contrôle du Parlement.

- Constituante décriée -

En mars 2017, la Cour suprême s'octroie les pouvoirs du Parlement, mais renonce face au tollé international.

En avril débutent de nouvelles manifestations qui font plus de 125 morts en quatre mois.

Fin juillet une Assemblée constituante est élue lors d'un scrutin boycotté par l'opposition.

- Isolement international -

Le 5 août, le Venezuela est suspendu du Mercosur (marché commun sud-américain).

En août, la Constituante s'arroge la majorité des pouvoirs parlementaires. Nouvelles sanctions américaines.

Les chavistes remportent les régionales en octobre et les municipales en décembre.

En novembre, le Venezuela et la compagnie pétrolière publique PDVSA sont déclarés en défaut partiel.

- Présidentielle anticipée -

Le 20 mai 2018 M. Maduro est réélu lors d'une présidentielle anticipée, boycottée par l'essentiel de l'opposition. Nouvelles sanctions américaines et européennes.

Le 4 août, Nicolas Maduro accuse l'opposition et la Colombie d'avoir voulu l'assassiner.

- Crise migratoire -

En août, l'ONU appelle les pays latino-américains à continuer d'accueillir les réfugiés vénézuéliens, qui fuient les pénuries et l'hyperinflation.

- Second mandat contesté -

Le 10 janvier 2019, Nicolas Maduro est investi pour un second mandat, considéré illégitime par le Parlement, Washington et une grande partie de la communauté internationale.

Le 21, 27 militaires sont arrêtés après s'être soulevés contre le régime. M. Maduro accuse Washington d'avoir ordonné "un coup d'État fasciste".

- Président par intérim -

Le 23 janvier, des dizaines de milliers d'opposants et partisans de Maduro défilent à Caracas.

L'opposant Juan Guaido, président du Parlement, se proclame président par intérim, reconnu par une cinquantaine de pays, Etats-Unis en tête.

L'armée reste fidèle à M. Maduro.

Le 28 janvier, sanctions américaines contre PDVSA, appliquées fin avril.

- Soulèvement raté -

Fin avril, un soulèvement militaire pro-Guaido échoue. De nouvelles manifestations à l'appel de l'opposition font des centaines de blessés.

Le 1er mai, Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine, évoque une possible "intervention militaire". Nicolas Maduro appelle l'armée à "combattre tous les putschistes".

- Enquêtes -

Le 13, le procureur général du Venezuela ouvre une enquête contre Juan Guaido pour des "liens" avec des narcotrafiquants colombiens.

L'ONU lance le 27 septembre une enquête sur les violations des droits humains au Venezuela depuis 2014.

Le 26 mars 2020, les Etats-Unis annoncent l'inculpation de Nicolas Maduro et plusieurs de ses proches, pour "narco-terrorisme".

- Tentative d'invasion -

Le 3 mai, Caracas affirme avoir déjoué une tentative d'"invasion par voie maritime". Les Etats-Unis nient toute implication. En août, deux ex-soldats américains seront condamnés à 20 ans de prison par un tribunal vénézuélien.

En mai, la production de pétrole chute à son plus bas depuis 1943.

- Boycott des législatives, grâce d'opposants -

En juin et juillet, les dirigeants de plusieurs partis d'opposition sont suspendus.

En août, l'opposition décide de boycotter les législatives du 6 décembre, qualifiées de "fraude".

Fin août, Nicolas Maduro gracie plus de cent opposants.

En septembre, l'ex-candidat présidentiel Henrique Capriles appelle lui à participer massivement aux législatives.

- Possibles crimes contre l'humanité -

Le 16 septembre 2020, des enquêteurs de l'ONU affirment que Nicolas Maduro et des membres du gouvernement sont à l'origine de "possibles crimes contre l'humanité".