Poursuivi pour génocide et crimes contre l'humanité, l'ex-maire de Kivumu (ouest du Rwanda), Grégoire Ndahimana, a été arrêté le 11 août dans l'est de la RDC, sur la base d'un mandat d'arrêt du TPIR.
« Nous avons des difficultés avec les autorités congolaises. Si cela continue, nous allons déposer une plainte officielle devant le secrétaire général (de l'ONU) », a confié à l'agence Hirondelle un responsable du tribunal qui a requis l'anonymat.
« Deux missions qui devaient aller au Congo pour son transfert ici ont été annulées. A chaque fois, ils nous ont dit qu'ils étaient encore en train de l'interroger », a poursuivi la source, précisant que la dernière mission aurait dû partir mercredi.
« Ils nous ont téléphoné pour nous dire de ne pas y aller », a déploré le responsable.
D'habitude, le processus de transfert ne prend du retard que pour les inculpés appréhendés en Occident où les arrestations sont suivies de longues batailles judiciaires.
Ndahimana est notamment poursuivi pour le massacre de plus d'un millier de Tutsis qui avaient cherché refuge au complexe de l'église catholique de Nyange, dans la commune Kivumu. Ces réfugiés sont morts lorsque l'édifice religieux a été détruit par un bulldozer, sur ordre, selon l'acte d'accusation, de l'ex-maire et d'autres personnalités locales.
Toujours selon le procureur du TPIR, parmi ces dernières, figure l'homme d'affaire Gaspard Kanyarukiga, dont le procès démarre lundi prochain, et le Père Athanase Seromba condamné définitivement à la prison à vie pour ce massacre.
ER/GF
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