Lors d'un discours de présentation du travail accompli par le TPIR, Obote Odora, chef de la division des appels et des services juridiques de ce tribunal onusien, a rappelé que l'adoption "d'une position commune pour conserver les archives en Afrique de l'Est bénéficierait grandement à la région".
Il a précisé que si Kigali avait parfaitement le droit de proposer de conserver les archives, aucun motif d'urgence ou argument convaincant ne justifiait a priori un déplacement des archives d'Arusha, siège du TPIR depuis 15 ans, la Tanzanie étant un pays accessible à tous sans visa.
La question des archives est actuellement à l'étude au Conseil de Sécurité, mais Obote Odora a néanmoins estimé qu'il serait utile de proposer au Conseil différentes options à prendre en considération. "Ainsi, proposer Kigali, Nairobi et Arusha comme de possibles lieux de conservation des archives me semble un bon mouvement stratégique", a-t-il conseillé devant ses confrères.
Différentes propositions, comme New York, La Haye, Nairobi et Addis Abeba ont déjà été faites au Groupe de travail du Conseil de sécurité constitué à cet effet. Le Rwanda s'est également déclaré candidat à la récupération des archives.
Les archives sont composées d'un nombre gigantesque de données, dont plusieurs millions de pages du bureau du Procureur, et plusieurs milliers d'heures d'enregistrement vidéo des procédures judiciaires du TPIR.
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