Dix moments-clés depuis l'attaque du 7 octobre par le Hamas en Israël

Alors que la première phase de la trêve à Gaza s'achève, voici les dix moments-clés de la guerre déclenchée par l'attaque d'ampleur inédite menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien.

Au moins 48.388 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués à Gaza dans la campagne de représailles de l'armée israélienne, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.

- Attaque du Hamas -

Le 7 octobre 2023 à l'aube, des centaines de combattants du Hamas s'infiltrent dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine et commettent des massacres dans des localités frontalières et un festival de musique.

Ce jour-là, 251 otages sont emmenés dans la bande de Gaza. Près de 17 mois plus tard et après deux trêves, 58 d'entre eux y sont toujours retenus, dont au moins 34 sont morts selon l'armée israélienne.

L'attaque entraîne la mort de 1.218 personnes côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jure d'anéantir le Hamas, organisation terroriste selon son pays, les Etats-Unis et l'Union européenne.

- Offensive terrestre -

Après des bombardements intenses et incessants sur la bande de Gaza, soumise à un siège complet, Israël appelle le 13 octobre les habitants de Gaza-ville (nord) à évacuer vers le sud. La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire palestinien sera déplacée au moins une fois durant la guerre.

L'armée israélienne lance le 27 octobre une campagne terrestre.

- Trêve d'une semaine -

Le 24 novembre débute une trêve d'une semaine: 105 otages sont libérés en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.

La trêve permet l'entrée, depuis l'Egypte, de convois humanitaires plus nombreux, mais insuffisants selon l'ONU.

A la reprise des hostilités, des chars israéliens entrent le 4 décembre dans le sud de Gaza.

- Morts lors d'une distribution d'aide -

Le 29 février 2024, 120 personnes sont tuées par des tirs israéliens, selon le Hamas, lors d'une distribution d'aide humanitaire à Gaza-ville. Israël assure que le convoi a été pris d'assaut par la foule et que des soldats ont "tiré précisément sur plusieurs suspects".

Début mars, plusieurs pays, dont les Etats-Unis, commencent des largages aériens d'aide sur Gaza, menacée de famine selon l'ONU.

Sept collaborateurs de l'ONG américaine World Central Kitchen sont tués le 1er avril dans une frappe. L'armée israélienne reconnaît "une grave erreur".

- Attaque de l'Iran en Israël -

L'Iran, soutien du Hamas, lance le 13 avril une attaque sans précédent de drones et missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe contre son consulat à Damas le 1er avril, attribuée à Israël.

Le 20 juillet, Israël bombarde le port yéménite de Hodeida, en riposte à une frappe de drone meurtrière sur Tel-Aviv par les rebelles yéménites houthis, également soutenus par l'Iran.

- Chef du Hamas tué à Téhéran -

Les hostilités entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié de l'Iran et du Hamas, s'intensifient, à la frontière israélo-libanaise. Le chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, est tué le 30 juillet près de Beyrouth par une frappe israélienne.

Le lendemain, une explosion à Téhéran -dont Israël assumera plusieurs mois plus tard la responsabilité- tue le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh.

- Escalade au Liban -

Au Liban, Israël fait exploser des bipeurs et talkies-walkies utilisés par les membres du Hezbollah, faisant 39 morts et près de 3.000 blessés les 17 et 18 septembre.

L'armée israélienne lance quelques jours plus tard des bombardements aériens massifs qui tuent le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 27 septembre près de Beyrouth.

Le 1er octobre, l'Iran riposte aux assassinats de Haniyeh et Nasrallah en lançant 200 missiles sur Israël.

- Mort du nouveau chef du Hamas -

Le nouveau chef du Hamas Yahya Sinouar, considéré par Israël comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre, est tué le 16 octobre à Gaza par des soldats israéliens.

Le 26, Israël frappe des cibles militaires en Iran en représailles à l'attaque du 1er octobre.

Le 14 novembre, un comité de l'ONU voit les "caractéristiques d'un génocide" dans les méthodes de guerre employées par Israël à Gaza.

La Cour pénale internationale émet le 21 des mandats d'arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à l'encontre de Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif (a priori déjà mort mais son décès ne sera confirmé que fin janvier 2025 par le Hamas).

- Cessez-le-feu au Liban -

Après deux mois de guerre ouverte au Liban, un fragile accord de cessez-le-feu entre en vigueur le 27 novembre, prévoyant un retrait de l'armée israélienne du sud du Liban le 18 février 2025. A cette date, elle se maintenait dans "cinq postes de contrôle" et compte y rester "indéfiniment" selon le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.

Selon le ministère libanais de la Santé, plus de 4.000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023.

Après la chute du président Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, Israël mène aussi des frappes massives en Syrie contre des dépôts militaires pour éviter leur prise par les nouvelles autorités, et renforce sa présence dans la partie du Golan syrien annexée.

Parallèlement, les attaques entre Israël et les rebelles houthis du Yémen se multiplient.

- Nouvelle trêve à Gaza -

Un nouvel accord de cessez-le-feu à Gaza entre en vigueur le 19 janvier, négocié via la médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis.

Deux jours plus tard, l'armée israélienne lance une opération majeure en Cisjordanie occupée.

Des centaines de milliers de Palestiniens déplacés commencent le 27 à revenir dans le nord de la bande de Gaza dans le cadre de la trêve, fragilisée par des accusations mutuelles de violation du cessez-le-feu, et par des cérémonies jugées "humiliantes" organisées à Gaza lors des libérations d'otages.

Le président américain Donald Trump soulève un tollé international en proposant le 4 février de placer Gaza sous contrôle américain et de déplacer ses habitants vers l'Egypte et la Jordanie, avant de sembler tempérer son propos.

Au 42e et dernier jour de la première phase de la trêve, samedi, 33 otages israéliens - dont huit décédés parmi lesquels les deux enfants Bibas et leur mère, devenus un symbole de la tragédie des otages - ont été libérés en échange de près de 1.800 prisonniers palestiniens.

Les termes de la deuxième phase, censée déboucher sur la fin définitive du conflit et la libération de tous les otages encore retenus, n'ont toujours pas été négociés.

burx-doc-paj/ang/mj/def

Justice Info est sur Bluesky
Comme nous, vous étiez fan de Twitter mais vous êtes déçus par X ? Alors rejoignez-nous sur Bluesky et remettons les compteurs à zéro, de façon plus saine.
Poursuivez la lecture...