Abdallah El-Senoussi avait été arrêté à l’aéroport de Nouakchott dans la nuit du 16 au 17 mars 2012. Entré sur le territoire mauritanien sous un faux nom, le beau-frère du défunt Guide libyen avait ensuite été inculpé pour « falsification de document de voyage ». Les autorités mauritaniennes avaient indiqué qu’elles ne prendraient aucune décision sur son extradition avant qu’il ne soit jugé sur leur sol pour ces faits.
Dès son arrestation, Tripoli avait demandé son extradition, comme la France, qui l’a jugé en 1999 par contumace et condamné à la perpétuité pour son rôle dans l’attentat du DC10 d’UTA, perpétré le 19 septembre 1989. Abdallah Al-Senoussi fait aussi l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité, délivré par la Cour pénale internationale (CPI) le 27 juin 2011.
En début d’après-midi, la CPI indiquait ne pas avoir été informée officiellement de l’extradition du suspect vers la Libye, mais rappelait que le mandat d’arrêt délivré contre lui court toujours. La Libye a indiqué à de nombreuses reprises qu’elle souhaitait juger les membres du régime Kadhafi sur son sol et bataille pour obtenir leur extradition.
Elle refuse, en outre, de remettre Saïf Al-Islam Kadhafi à la Cour. Détenu dans le sud sud-ouest de la Libye depuis novembre 2011, le cas du fils cadet de Mouammar Kadhafi est toujours en débat devant la Cour. La Libye a introduit une requête le 1er mai auprès des juges pour obtenir l’autorisation de le juger sur son sol. La CPI n’a toujours pas rendu de décision.
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