Bangladesh: mandats d'arrêt contre des officiers pour des disparitions sous l'ancien régime

La justice du Bangladesh a émis des mandats d'arrêt contre une vingtaine d'officiers de l'armée soupçonnés d'avoir joué un rôle dans l'enlèvement et la disparition de nombreux membres de l'opposition sous le règne de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina.

"La justice ne se préoccupe jamais de l'identité, du statut ou des pouvoirs exercés par les accusés", a justifié mercredi devant la presse le procureur Md Tajul Islam, à l'issue d'une audience du procès ouvert contre Mme Hasina et ses soutiens.

Jugée en son absence pour crimes contre l'humanité, l'ex-cheffe du gouvernement est poursuivie, avec d'autres, pour la répression meurtrière des émeutes qui ont causé sa chute en 2024 et celle de ses opposants pendant tout son règne (2009-2024).

En exil depuis en Inde voisine, Sheikh Hasina, 77 ans, risque la peine de mort.

Elle nie catégoriquement ces accusations.

Un commission d'enquête a récemment chiffré à plus de 250 le nombre de disparitions d'opposants, qu'elle a attribuées aux forces de sécurité du pays.

C'est la première fois qu'un tel nombre d'officiers supérieurs - parmi lesquels 16 généraux toujours en service - sont menacés d'arrestation et de procès devant une juridiction civile.

Lors de l'audience de mercredi, les procureurs ont lu les actes d'accusation visant les responsables présumés de deux dossiers de disparitions, dont ils ont estimé le nombre probable à plus de 700.

Depuis la chute de Mme Hasina, le Bangladesh est dirigé par un gouvernement provisoire mené par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, qui a annoncé des élections générales en février prochain.

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