Un ancien général serbe de Bosnie, déjà condamné à 35 ans de prison pour le génocide de Srebrenica, a été inculpé lundi pour son rôle dans un autre massacre de la guerre des années 1990, a annoncé le parquet bosnien.
Radislav Krstic, 77 ans, est inculpé pour crimes contre l'humanité pour son rôle dans l'attaque de septembre 1992 contre le village de Novoseoci, dans l'est de la Bosnie.
À la suite de cette attaque, 44 hommes ont été abattus dans une décharge voisine, a indiqué le parquet bosnien dans un communiqué.
La plus jeune des victimes avait 14 ans, la plus âgée 77 ans. La mosquée du village a été détruite et ses décombres ont servi à recouvrir les corps.
A ce jour, les restes de 43 victimes ont été exhumés. Une personne est toujours portée disparue.
M. Krstic, qui commandait à l'époque une brigade de l'armée serbe de Bosnie, est accusé d'avoir planifié, commis et dissimulé ce massacre, ont déclaré les procureurs.
Neuf Serbes de Bosnie sont déjà en train d'être jugés pour le même massacre.
En 2004, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) avait condamné en appel M. Krstic à 35 ans de prison pour le génocide de Srebrenica, peine qu'il purge actuellement en Estonie.
Il avait dirigé l'attaque contre cette ville de l'est de la Bosnie, au cours de laquelle près de 8.000 hommes et garçons musulmans ont été tués en juillet 1995, leurs corps jetés dans des fosses communes.
Ce massacre a été qualifié de génocide par deux tribunaux internationaux.
Il s'agit de l'une des pages les plus noires de la guerre de Bosnie (1992-1995), qui a coûté la vie à environ 100.000 personnes.

