Ils sont poursuivis pour des crimes commis dans leur région natale de Butare (sud du Rwanda). Ils plaident non coupable.
"Shalom l'a dénudée de force et l'a violée [&] Il l'a ensuite tuée", a raconté le témoin précisant que l'accusé a assené des coups de hachette à la victime.
Dénommé "SX" pour préserver son anonymat, le vingt-quatrième témoin à charge a indiqué que les faits s'étaient déroulés aux abords du bureau de la préfecture de Butare, à une date qu'il n'a pas précisé.
Le témoin a ensuite allégué que Ntahobali exerçait une autorité sur les miliciens Interahamwe, actifs pendant le génocide.
"SX" déposait à la reprise du procès qui était suspendu depuis mars dernier. La mère de Ntahobali, Pauline Nyiramasuhuko, est également accusée de viol.
Le procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge tanzanien William Hussein Sekule, assisté de lOugandaise Salomy Balongi Bossa et de la Malgache Arlette Ramoroson.
Si Nyiramasuhuko est la seule femme détenue par le TPIR, D'autres femmes rwandaises accusées de participation au génocide ont été poursuivies par des juridictions nationales.
Deux religieuses rwandaises ont été condamnées en juin 2001 par la Cour D'assises de Bruxelles. Soeur Gertrude, alias Consolata Mukangango, a été condamnée à 15 ans de prison; et soeur Kizito, alias Julienne Mukabutera, à 12 ans. D'autres femmes ont été condamnées par les tribunaux rwandais. Une D'entre elles a été fusillée en public en 1998 à Kigali, en compagnie D'autres condamnés à mort.
ER/AT/GF/FH (BT''0127A)