25.11.08 - PIR/BUTARE - L'EX-MAIRE NDAYAMBAJE NIE AVOIR ETE UN HOMME INFLUENT

Arusha, 25 novembre 2008 (FH) - L'ex-maire Elie Nyambaje s'est défendu mardi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) d'avoir été une personnalité influente dans sa région.

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L'accusé répondait à la représentante du bureau du procureur Madeleine Shwartz qui lui suggérait que ses biens faisaient de lui un homme influent.

Tout en reconnaissant qu'il possédait une petite imprimerie et faisait partie de la direction de plusieurs associations dans sa commune, l'ex-maire de Muganza (sud) a rétorqué : « Ne mélangeons pas les choses. Cela n'a rien à faire avec l'influence de quelqu'un dans la société ».

Le procureur allègue, entre autres, que Ndayambaje a usé de son influence pour inciter les Hutus à prendre les armes contre les Tutsis en 1994.

L'ex-maire poursuit sa déposition mercredi.

Il était prévu que son témoignage marque la fin des auditions dans ce procès où il est jugé avec 5 autres accusés. Mais, selon une décision rendue jeudi dernier, la chambre doit encore entendre le témoin QCB qui sera rappelé à la barre à la demande de l'ex-maire de Ngoma, Joseph Kanyabashi.

Le témoin a eu a déposer devant le TPIR dans la même affaire et devant la police et la justice canadiennes, dans le cadre du procès de Désiré Munyaneza jugé à Montréal.

La défense de Kanyabashi souhaite le contre interroger sur un certain nombre de contradictions.

Outre Ndayambaje et Kanyabashi, sont également poursuivis dans ce procès, l'ex-ministre de la Famille, Pauline Nyiramasuhuko, son fils Arsène Shalom Ntahobali, les anciens préfets de Butare, Sylvain Nsabimana et Alphonse Nteziryayo. Inculpés de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité, les six plaident non coupables.

Leur procès a débuté en juin 2001.

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