20.10.08 - TPIR/KAREMERA – DIFFICULTES EN RAISON DE L’ETAT DE SANTE DE L’UN DES ACCUSES

Arusha, 20 octobre 2008 (FH) - Le procès de trois dirigeants de l'ex-parti présidentiel rwandais, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), qui aurait dû reprendre le 18 août, après les vacances judiciaires, reste paralysé par le mauvais état de santé de l'un des accusés, l'ex-président du parti, Mathieu Ngirumpatse, a constaté lundi l'agence Hirondelle.

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Plusieurs fois reportés depuis deux mois, les débats ont été ajournés à jeudi, mais pourraient ne pas reprendre avant plusieurs semaines.

A l'ouverture de la brève audience de lundi, Me Frédéric Weyl, l'un des avocats de Ngirumpatse, a indiqué que son client avait subi trois opérations au 8 octobre, et qu'il avait encore besoin de repos.

L'avocat n'a pas donné d'indication sur la maladie dont souffre cet ancien politique de 69 ans, actuellement hospitalisé.

Me Patrick Ngimbi, qui défend Joseph Nzirorera, ex- secrétaire général du MRND, a appelé la chambre à prendre toutes les mesures nécessaires pour le traitement de Ngirumpatse.

Pour sa part, le représentant du procureur, Don Webster, a souhaité avoir un rapport médical complet de l'ex-président du MRND, qui ne veut pas que les débats se déroulent en son absence. Une décision de la chambre d'appel dans un autre procès l'interdit.

Ce procès, considéré comme l'un des plus importants de l'histoire du TPIR, en est au défilé des témoins de la défense d'Edouard Karemera, ancien vice-président du MRND et ancien ministre de l'Intérieur.

Ce nouvel ajournement est décidé alors que 4 témoins de Karemera se trouvent déjà à Arusha, dans l'attente de passer à la barre.

La maladie de Ngirumpatse en rajoute aux vicissitudes de ce procès qui avance lentement en dépit d'une série de mesures prises par la chambre, dans le but d'accélérer les débats.

Cette affaire, connue sous l'appellation « Karemera et autres », a commencé en septembre 2005. Le procureur a clôturé son accusation en décembre 2007.

Une première procédure avec les mêmes accusés avait été annulée après plus d'une année de procès.

Poursuivis pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, les trois accusés plaident non coupables.

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© Agence Hirondelle