Il leur reste encore près de 10.000 affaires à juger d'ici la clôture de leurs travaux, poursuit le journal, citant Domitille Mukantaganzwa, la Secrétaire exécutive du Service national chargé de coordonner ces tribunaux (SNJG).
Pour Mme Mukantaganzwa, les tribunaux gacacas (prononcer gatchatcha) ont contribué à la manifestation de la vérité et ont dissipé le climat de suspicion dans la société rwandaise.
Les procès devant les tribunaux gacacas ont été ouverts dans tout le pays en juillet 2006, après une année de phase pilote dans quelques juridictions.
Au nombre des difficultés rencontrées depuis la généralisation des procès, Mukantaganzwa mentionne la corruption de certains juges et de certains témoins, le clientélisme, etc.
Selon le calendrier d'activités du SNJG, les procès gacacas seront terminés dans tout le pays d'ici juin prochain, tandis qu'un rapport général sera publié en décembre.
Inspirés des anciennes assemblées villageoises au cours desquelles les sages du village réglaient des différends, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), ces tribunaux semi traditionnels ont pour mission de vider le lourd contentieux du génocide des Tutsis de 1994 qui, selon Kigali, a emporté un million de vies humaines.
Elles peuvent prononcer jusqu'à la prison à vie dans l'isolement, la peine la plus lourde au Rwanda après l'abolition de la peine capitale en 2007.
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