Le parlement letton déclare la Russie "Etat soutenant le terrorisme"

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Le Parlement letton a qualifié jeudi la Russie d'"Etat soutenant le terrorisme", dont les actes en Ukraine constituent un "génocide ciblé contre le peuple ukrainien", dans une déclaration publiée sur son site internet, immédiatement saluée par Kiev et dénoncée par Moscou.

Dans ce texte, le Parlement "reconnaît la Russie comme un État soutenant le terrorisme et appelle les autres pays" partageant cette opinion "à l'exprimer".

Les députés lettons assimilent "les violences perpétrées par la Russie à des fins politiques contre les civils" à "du terrorisme".

Selon eux, la Russie utilise notamment des munitions interdites à l'échelle internationale "pour semer la peur et tuer des civils".

La Russie "utilise la souffrance et l'intimidation comme outils dans ses tentatives d'affaiblir le moral du peuple et des forces armées ukrainiennes, et de paralyser le fonctionnement de l'État afin d'occuper l'Ukraine", indique la déclaration.

Le Parlement de Riga a demandé également à l'Union européenne de cesser de délivrer des visas touristiques aux citoyens russes et bélarusses.

Les députés lettons soulignent aussi que l'invasion russe a été menée "avec le soutien et l'implication du régime bélarusse", et ont appelé la communauté internationale à imposer au Bélarus les mêmes sanctions que celles adoptées contre la Russie.

Le texte a été soutenu par l'ensemble des 67 députés participant au vote, sur un total de 100, en l'absence notamment de membres du parti pro-russe Harmonie qui a choisi d'éviter de donner son avis sur la question.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'est dit "reconnaissant" envers le Parlement letton jeudi, estimant que la déclaration arrivait "à point nommé".

"La Russie mérite depuis longtemps ce statut pour ses actions en Ukraine et au-delà", a-t-il estimé, appelant "les autres pays et organisations" à suivre la démarche lettonne.

De son côté, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a considéré que la déclaration lettone n'avait d'autre substance qu'une "xénophobie primaire".

Dans un message posté sur Telegram, elle a qualifié ses auteurs d'"idéologues", dignes d'être "traités (...) de néo-nazis".