23.02.09 - TPIR/BUTARE - DEBUT DES TOUTES DERNIERES AUDITIONS DANS LE PLUS VIEUX PROCES

Arusha, 23 février 2009 (FH) - Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a entamé lundi ses toutes dernières auditions dans son plus vieux procès, une affaire impliquant six accusés dont l'ex-ministre de la Famille et la promotion féminine, Pauline Nyiramasuhuko.

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Il s'agit d'une session spéciale consacrée au contre interrogatoire supplémentaire de 4 témoins à charge rappelés à la barre à la demande de certaines équipes de défense.

Désigné par le nom de code QCB, le premier de ces témoins, a été entendu lundi à huis clos.

Cette session qui sera suivie, dans le courant de l'année, par les réquisitions et les plaidoiries, durera « deux semaines au maximum », selon le responsable du service de presse du tribunal, Bocar Sy.

Dit « Butare » du nom de la préfecture d'origine des six accusés, ce procès qui a débuté le 11 juin 2001, est le plus long et sans doute aussi le plus coûteux de la justice internationale.

Seule femme à avoir été mise en accusation par le TPIR, Nyiramasuhuko est jugée dans cette affaire avec son fils Arsène Shalom Ntahobali, deux anciens préfets, Alphonse Nteziryayo et Sylvain Nsabimana ainsi que deux anciens maires de communes voisines, Joseph Kanyabashi et Elie Ndayambaje. Poursuivis pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, tous les inculpés plaident non coupables.

Les débats ont été particulièrement longs en raison de difficultés avec les témoins et de l'extrême lenteur des interrogatoires. Par ailleurs, plusieurs témoins experts ont été cités dans le procès, dont certains sont restés un mois dans le box. Lors de présentation des preuves à décharge, des conflits d'intérêts entre accusés sont venus rajouter à la lenteur. Les débats ont déjà requis plus de 700 jours d'audience.

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