Le porte-parole du TPIR, Roland Amoussouga a indiqué mercredi à l'agence Hirondelle que la procédure de remplacement du juge retiré suivait son cours mais que l'ouverture du procès était déjà fixée au 16 mars.
La Camerounaise Florence Rita Arrey a annoncé son retrait, le jour même où devait commencer le procès, après s'être rendue compte à la dernière minute, qu'elle s'était déjà prononcée, dans le cadre d'un autre procès, sur les faits et gestes de Hategekimana en 1994.
Inculpé de génocide, complicité de génocide, assassinats et viols, cet officier qui commandait le petit camp militaire de Ngoma, dans la ville de Butare (sud) en 1994, est notamment accusé d'avoir en personne dirigé des attaques meurtrières contre les Tutsis et commis des viols.
Or, dans un autre dossier, celui du colonel Tharcisse Muvunyi, une chambre de première instance dont faisait partie Mme Arrey, avait déjà conclu à la responsabilité de Hategekimana dans une attaque contre une résidence de religieuses.
Certains faits reprochés à ces deux officiers que le procureur avait d'abord pensé à faire juger dans un procès joint, sont similaires.
Originaire de Mugina, dans l'ancienne préfecture de Gitarama (centre), Hategekimana qui plaide non coupable, fait partie des 5 accusés que le procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a cherché en vain à faire juger par les tribunaux rwandais.
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