Première femme inculpée de génocide et d'incitation au viol par un tribunal international, Nyiramasuhuko, qui clame son innocence, comparaît notamment avec son fils, Arsène Shalom Ntahobali qui avec ses 39 ans, est le plus jeune détenu du TPIR.
Le procès s'est ouvert en juin 2001.
Le fils de Nyiramasuhuko est notamment accusé d'avoir séquestré et violé des femmes tutsies pendant le génocide.
Les autres accusés sont deux anciens préfets, Alphonse Nteziryayo et Sylvain Nsabimana, ainsi que deux anciens maires de communes voisines, Joseph Kanyabashi et Elie Ndayambaje.
Le procureur disposera de deux jours d'audience pour présenter ses réquisitions après lesquelles viendront les plaidoiries des différentes équipes de défense qui se termineront au plus tard le 30 avril, selon le calendrier de la chambre.
Les auditions dans cette affaire ont été closes le 25 février dernier au terme des dépositions de quatre témoins à charge rappelés à la barre à la demande de certains des accusés.
Dit « Butare », du nom de la préfecture d'origine des six accusés, ce procès est le plus long et sans doute aussi le plus coûteux de la justice pénale internationale.
Les débats ont été particulièrement longs en raison notamment de difficultés avec les témoins et de l'extrême lenteur des interrogatoires. Par ailleurs, plusieurs témoins experts ont été cités dans le procès, dont certains sont restés un mois dans le box. Lors de présentation des preuves à décharge, des conflits d'intérêt entre accusés sont venus rajouter à la lenteur.
ER/GF
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