Les débats ont été ajournés au terme de la déposition d'un linguiste rwandais, Léon Mugesera, qui témoignait en vidéo-conférence depuis le Canada.
A la reprise, la chambre entendra d'abord deux témoins de l'accusation, rappelés à la barre à la demande de l'ancien secrétaire général du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), Joseph Nzirorera.
Ensuite, l'ancien vice-président du MRND, Edouard Karemera, reprendra sa défense jusqu'au 29 mai.
Selon les prévisions de la chambre, il devrait, au cours de cette session, citer ses 8 témoins restants.
Le procès se poursuit en l'absence de l'ex-président du parti, Mathieu Ngirumpatse, alité depuis août 2008 et qui a demandé à être libéré provisoirement pour pouvoir se faire soigner dans un pays européen.
La requête a été rejetée mais la chambre d'appel a ordonné qu'elle soit à nouveau examinée. La décision est encore attendue.
Les débats dans cette affaire ont commencé le 19 septembre 2005. Le procureur a terminé son accusation le 4 décembre 2007. Le 7 avril 2008, Karemera, premier à présenter sa défense, a cité son premier témoin.
Dans cette affaire considérée comme l'une des plus importantes du tribunal, l'accusation s'est assigné pour tâche essentielle de prouver la réalité, à la tête de l'ancien parti présidentiel, d'une entreprise criminelle commune visant à commettre le génocide perpétré contre les Tutsis en 1994. Ce que les trois accusés contestent.
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