23.04.09 - TPIR/SETAKO - FIN DE L'ACCUSATION DANS LE PROCES DU LIEUTENANT-COLONEL SETAKO

Arusha, 23 avril 2009 (FH) - Le procureur a terminé son accusation mercredi dans le procès du lieutenant-colonel Ephrem Setako, poursuivi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

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Le dernier témoin à charge, qui déposait à huis clos, a quitté la barre mercredi, selon Ifeoma Ojemini-Okali, qui conduit le banc du procureur dans cette affaire.

Selon le calendrier de la chambre, l'officier commencera sa défense le 4 mai prochain.

Egalement diplômé de la faculté de Droit de l'Université nationale du Rwanda (UNR), l'officier qui plaide non coupable, était pendant le génocide de 1994, directeur des Affaires juridiques au ministère de la Défense

Il est présenté par le procureur comme un privilégié car il était originaire de la même région que le président Juvénal Habyarimana.

A l'ouverture du procès le 25 août 2008, Mme Ojemini- Okali avait accusé Setako d'avoir formé et armé les miliciens Interahamwe et de leur avoir enfin ordonné de tuer les Tutsis dans plusieurs communes de sa préfecture natale de Ruhengeri (nord) ainsi que dans la capitale, Kigali.

De con côté, le conseil principal de la défense, Lennox Hinds, avait fait remarquer à la chambre que son client n'avait jamais été mis en cause ni à Kigali, ni à Ruhengeri, lors des procès devant les juridictions semi-traditionnelles rwandaises chargées de juger la plupart des responsables présumés du génocide.

Setako a été arrêté en février 2004 dans un centre de demandeurs d'asile aux Pays Bas.

Plusieurs autres officiers de l'ancienne armée rwandaise, parmi lesquels l'ex-chef d'état-major, le général Augustin Bizimungu, sont en procès devant le TPIR.

En décembre dernier, l'ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora, l'ancien commandant du secteur opérationnel de Gisenyi (nord), le colonel Anatole Nsengiyumva, et l'ancien commandant du bataillon paracommando, le major Aloys Ntabakuze, ont été condamnés à la prison à vie. L'ex- chef des opérations à l'Etat- major de l'armée, le général Gratien Kabiligi qui était jugé avec eux, a, de son côté, été acquitté.

ER/GF

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