Ces peines qui oscillent entre 19 ans de prison et la réclusion criminelle à perpétuité, la peine la plus lourde au Rwanda, ont été prononcées depuis le 26 avril dernier par le tribunal gacaca de Cyivugiza, selon Concorde Nsengiyumva, membre du jury.
Parmi les condamnés à la peine maximale, figure Julienne (le dossier ne mentionne pas d'autre nom, selon Nsengiyumva), l'une des trois femmes poursuivies dans cette affaire. Le 26 avril, elle a été reconnue coupable de « planification et organisation du génocide, au sein d'un comité de crise à Nyamirambo (un quartier de Kigali), et complicité d'assassinat de plusieurs personnes à Cyivugiza », selon le verdict.
Au départ, le procès concernait une cinquantaine d'accusés mais 27 d'entre eux ont été renvoyés à d'autres juridictions gacacas. « Il ne nous reste donc plus qu'une dizaine de dossiers. Mais jusqu'ici, ni les accusés, ni les victimes, ni les témoins ne se présentent au procès », observe Nsengiyumva.
Un seul témoin s'est présenté lors de la première audience proprement dite du procès. « Nous ne sommes pas avisés de la tenue de ce procès. Par ailleurs, certains de ces accusés ont des adresses connues dans le pays », avait-il alors indiqué à l'agence Hirondelle.
« Nous avons déjà amorcé les recherches, mais cela ne peut interrompre les jugements. S'ils sont arrêtés, ce sera pour l'exécution de ces jugements », a indiqué M. Nsengiyumva.
La loi prévoit toutefois le droit pour un condamné par contumace d'introduire un recours en révision quand il se présente.
Selon le calendrier de l'organe gouvernemental chargé de coordonner l'activité des gacacas, ces juridictions devraient clore leurs travaux le mois prochain.
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