08.05.09 - TPIR/SYNTHESE - UN ANCIEN SOUS-PREFET EN PROCES, UN OFFICIER ENTAME SA DEFENSE

Arusha, 08 mai 2009 (FH) -  L'ouverture du procès de l'ancien sous- préfet Dominique Ntawukulilyayo et le début de la défense du lieutenant-colonel Ephrem Setako sont les deux principaux événements de la semaine au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

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Mercredi, après plusieurs reports, les débats proprement dits ont commencé dans le procès de l'ancien sous-préfet de Gisagara (sud) qui nie toute implication dans le génocide de 1994.

Dans sa déclaration liminaire, le Nigérian Ibukunolu Babajide a qualifié l'accusé de « véritable marchand de la mort ». Pour ce substitut du procureur, l'ex- responsable administratif a attiré des Tutsis dans le piège, leur promettant nourriture et protection sur la colline de Kabuye. Lorsqu'ils s'y sont regroupés, il a ordonné leur mise à mort, a accusé M.Babajide, avant de citer le premier témoin à charge.

L'accusation se poursuit la semaine prochaine.

Depuis lundi, le lieutenant- colonel Ephrem Setako, directeur des Affaires juridiques au ministère de la Défense en 1994, présente sa défense. Une demi- douzaine de témoins ont été entendus cette semaine, déposant tantôt en audience publique tantôt à huis clos. L'un d'entre eux, NBO, ainsi dénommé pour préserver son anonymat, a nié que des Tutsis aient été tués en 1994 au camp militaire de Mukamira, dans l'ancienne commune de Nkuli (nord), la région natale de Setako. L'officier citera d'autres témoins la semaine prochaine.

Le procureur a clos la présentation de ses moyens de preuve lundi dans le procès du lieutenant Ildephonse Hategekimana qui commandait un petit camp militaire du sud du Rwanda. L'accusation a été bouclée au terme de l'audition du vingtième témoin à charge qui déposait en vidéo- conférence depuis Kigali. Les débats ont été ajournés au 22 juin prochain, date de l'ouverture de la défense.

Dans le procès de trois anciens dirigeants du MRND, trois témoins à charge rappelés à la barre ont été entendus au début de la semaine. Ils sont revenus devant les juges à la demande de Joseph Nzirorera, ancien secrétaire général du MRND. La semaine prochaine, trois témoins de l'ancien vice-président du MRND, Edouard Karemera, devraient être entendus avant que l'ancien responsable politique ne dépose lui-même à partir du 18 mai. Le troisième accusé, Mathieu Ngirumpatse, malade depuis plusieurs mois, n'est toujours pas capable de se présenter à l'audience.

ER/GF

© Agence Hirondelle