Les débats étaient suspendus depuis le 28 avril.
Au cours de cette nouvelle session qui durera jusqu'au 12 juin, le procureur fera comparaître ses quatre derniers témoins. Dix ont déjà été entendus depuis le début du procès le 22 avril dernier.
Poursuivi pour génocide, complicité de génocide et extermination, Munyakazi, 74 ans, est le plus âgé des détenus du TPIR.
Selon les témoignages entendus, cet ancien riche propriétaire terrien converti au petit commerce aurait fait le tour des églises de la préfecture de Cyangugu (sud-ouest) en 1994, semant la mort et la désolation.
Les lieux de culte où les Tutsis avaient eu la vie sauve lors des pogroms antérieurs à 1994 furent transformés en véritables boucheries humaines pendant le génocide.
Munyakazi a été arrêté en mai 2004 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) où il se faisait passer pour un imam, sous le nom de Mzee Mandevu (littéralement, le vieux barbu en kiswahili).
Il est défendu par Jwani Mwaikusa, professeur de droit à l'Université de Dar-es-Salaam, en Tanzanie.
La désignation du professeur tanzanien n'est pas le fait du hasard car l'accusé, qui ne comprend ni le français ni l'anglais, les deux langues officielles du tribunal, avaient exigé d'être assisté par un avocat parlant le kinyarwanda ou le kiswahili, langue nationale en Tanzanie.
ER/GF
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