M. Byron, qui présentait son rapport semestriel, a expliqué qu'au moins un procès ne serait pas terminé cette année et que de nombreux jugements ne pourraient être rendus qu'en 2010.
Le président du TPIR a également appelé les gouvernements à coopérer pour l'arrestation des 13 accusés en fuite dont l'argentier présumé du génocide de 1994, l'homme d'affaires Félicien Kabuga.
Egalement présent à cette séance, le procureur général du Rwanda, Martin Ngoga, a réitéré la demande de son pays de juger certaines affaires du TPIR.
Il a assuré que le Rwanda avait procédé aux amendements juridiques nécessaires et mis en place une section de protection des témoins à la Cour suprême.
Lors d'une conférence de presse à l'issue de la séance, le procureur en chef du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, appuyé la demande rwandaise, affirmant que le renvoi de certaines affaires au Rwanda allégerait la tâche du tribunal.
Sur place au TPIR, les juges n'ont siégé que jeudi, dans le procès du doyen des détenus du tribunal, Yussuf Munyakazi, un agriculteur qui s'était converti au petit commerce.
La chambre a entendu le douzième et dernier témoin charge, un homme désigné par le non de code BWU. Se présentant comme un génocidaire repenti, il a affirmé que l'accusé avait dirigé le 29 avril 1994 une attaque contre les Tutsis qui avaient cherché refuge à la paroisse de Shangi, dans l'ancienne préfecture de Cyangugu (sud-ouest).
Une « conférence de mise en état » est prévue lundi prochain pour programmer le défilé des témoins de la défense.
ER/GF
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