La cérémonie se déroulera sur la colline de Nyanza, à Kigali, un lieu hautement symbolique, car environ 5.000 personnes qui s'y étaient réfugiées, furent massacrées le 11 avril 1994 après le retrait du contingent belge de la Mission des Nations unies au Rwanda (Minuar) qui les protégeait contre les tueurs.
Le gouvernement belge avait décidé de rapatrier ses troupes de la Minuar après que 10 de ses paracommandos eurent été tués le 7 avril 1994 par des éléments de l'armée régulière rwandaise.
« Nous allons, comme chaque année, procéder à la clôture de la commémoration des 100 jours du génocide, en dénonçant une nouvelle fois la lâcheté de certains Rwandais et de certains étrangers », a
indiqué à l'agence Hirondelle, Benoît Kaboyi, secrétaire exécutif d'Ibuka.
« Mais nous allons également, à cette occasion, mettre en relief la bravoure des personnes- de petites gens pour la plupart- qui ont sauvé des vies humaines pendant le génocide », a-t-il poursuivi.
« En soulignant la bravoure de ces petites gens, nous adressons un message au monde entier et surtout à la jeunesse, pour dire que le génocide aurait pu être arrêté », a ajouté M.Kaboyi joint au téléphone à Kigali.
C'est depuis ce site de Nyanza que le président rwandais Paul Kagame avait dénoncé le 7 avril dernier « la lâcheté » de la communauté internationale et appelé ses compatriotes à « aller de l'avant » en dépit des innombrable séquelles du génocide.
Alors que le gouvernement observe chaque une semaine de deuil national qui débute le 7 avril, Ibuka (souviens-toi en langue rwandaise) porte le deuil d'avril à juillet, soit toute la période qu'a duré le génocide.
ER/GF
© Agence Hirondelle