Le rapport indique que six d'entre eux ont été tués en avril dernier alors que le pays commémorait pour la quinzième fois le génocide perpétré contre les Tutsis en 1994.
La Province de l'Ouest vient en tête, avec 7 cas, suivie de la Province du Sud qui déplore 5 morts.
Par ailleurs, plus d'un tiers des ces personnes sont des femmes, dont deux ont été tuées par leurs propres maris.
Ces rescapés avaient pour la plupart témoigné à charge ou avaient siégé comme « personnes intègres » dans les juridictions semi populaires gacacas chargées de juger la presque totalité des auteurs présumés du génocide.
Selon le même rapport, la plus jeune des victimes est un garçon de 14 ans, Anias Kanyeshuri, tué le 17 avril dans le district de Rutsiro, dans l'Ouest du Rwanda.
L'adolescent a été brûlé vif, dans une étable, par des gens qui étaient accusés d'avoir exterminé sa famille en 1994.
Le dernier meurtre en date est celui d'Astérie Nyiraguhirwa tuée par son mari hutu, Célestin Nsengumuremyi, dans la nuit du 19 au 20 juillet, dans le sud-ouest du Rwanda.
Selon le rapport d'Ibuka, le meurtrier qui a reconnu le crime, menaçait de tuer sa femme depuis la fin du génocide.
« Je vais te tuer ! Tu ne vaux pas plus cher que tes frères et sœurs tutsi » (tués en 1994), lui répétait souvent son époux, selon Ibuka.
L'année dernière, 22 cas de meurtres de survivants et d'autres témoins du génocide avaient été recensés au Rwanda.
Pour la période de 1995 à la mi-mai 2008, Ibuka avait dénombré 167 meurtres similaires.
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