Ce centre, qui se voudra essentiellement « un instrument au service de la mémoire » sera construit par la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG) mise en place par le gouvernement rwandais, rapporte le bi-mensuel.
Les visiteurs pourront y trouver des témoignages ainsi que des livres sur la préparation et l'exécution du génocide, selon la CNLG qui a déjà entamé des consultations tous azimuts sur ce projet.
Pour le linguiste rwandais Laurent Nkusi, un des chercheurs ayant participé à ces consultations, ce Centre comporterait trois départements : études, recherches et publications ; puis, éducation et enseignement en vue de l'éradication de l'idéologie du génocide ; et enfin, un département chargé de la commémoration et du deuil, écrit le journal.
Le centre sera construit sur la colline de Nyanza, un lieu hautement symbolique, car environ 5.000 personnes qui s'y étaient réfugiées, furent massacrées le 11 avril 1994 après le retrait du contingent belge de la Mission des Nations unies au Rwanda (Minuar) qui les protégeait contre les tueurs.
Le gouvernement belge avait décidé de rapatrier ses troupes de la Minuar après que 10 de ses paracommandos eurent été tués le 7 avril 1994 par des éléments de l'armée régulière rwandaise.
Nyanza abrite également le siège d'Ibuka (souviens-toi en langue rwandaise), la principale organisation de survivants du génocide.
ER/GF
© Agence Hirondelle