Augustin Hategeka fut préfet de Gitarama (centre) quelques années après le génocide, avant d'être élu maire de Muhanga (centre), poste dont il avait démissionné en 2007, officiellement "pour des raisons personnelles".
Une juridiction gacaca d'appel siégeant mardi à Gitarama « l'a acquitté de toutes les charges », a rapporté la radio gouvernementale rwandaise.
Les juges d'appel n'ont pas trouvé crédibles les témoignages sur la foi desquels la chambre de première instance avait prononcé un verdict de culpabilité, selon la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands lacs (LDGL), un collectif basé à Kigali.
A l'ouverture du procès en en appel, le 16 août, deux témoins l'avaient accusé d'avoir joué un rôle dans le massacre de plusieurs enseignants de Gitarama.
A la deuxième et dernière audience mardi dernier, tous les témoins entendus avaient défendu M.Hategeka.
Inspirées des anciennes assemblées villageoises lors desquelles les sages réglaient les différends, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), les juridictions gacacas sont chargées de juger les auteurs présumés du génocide de 1994, à l'exception des planificateurs" au niveau national.
Elles peuvent prononcer la réclusion criminelle à perpétuité, la peine la plus lourde au Rwanda.
SRE/GF
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