Mugambira, 51 ans, comparaissait devant un tribunal gacaca de Kigali, venu le juger à Kibuye (ouest), lieu des faits allégués.
Selon le jugement, l'homme d'affaires a été reconnu coupable d'avoir acheté des fusils et des machettes dont des miliciens se sont servis pendant le génocide et d'avoir fait tuer un de ses beaux-frères, rapporte le quotidien rwandais.
Les jurés ont conclu que les témoins à décharge s'étaient contredits de façon substantielle.
Eminente figure du monde des affaires à Kibuye à l'époque des faits, Mugambira était également un membre influent de l'ex-parti présidentiel, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), selon le journal.
Inspirées des anciennes assemblées villageoises lors desquelles les sages réglaient les différends, assis sur le gazon (gacaca, en langue rwandaise), les juridictions gacacas sont chargées de juger les auteurs présumés du génocide de 1994, à l'exception des « planificateurs » au niveau national.
Elles peuvent prononcer la réclusion criminelle à perpétuité, la peine la plus lourde au Rwanda, après l'abolition de la peine capitale en 2007. Elles ne sont pas animées par des magistrats professionnels mais des « personnes intègres » élues au sein de leur communauté.
Selon les prévisions officielles, ces tribunaux, qui ont déjà jugé plus d'un million de personnes, devraient terminer leurs travaux cette année
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