Les juges étaient prêts lundi matin à entendre le septième et dernier témoin à décharge mais ce dernier ne s'est pas présenté.
Me William Taylor, l'avocat principal américain de Muvunyi, a expliqué qu'il avait cherché en vain à joindre le témoin par courrier électronique et par téléphone.
« Nous siégerons vendredi pour la clôture des moyens de preuve à décharge », a tranché le président de la chambre, Dennis Byron.
Avec ou sans l'audition de ce témoin, la défense sera close vendredi, a insisté le juge.
Le réquisitoire du procureur et les plaidoiries de la défense seront entendues le 2 octobre, a ajouté la chambre, appelant les deux parties à déposer leurs mémoires au plus tard le 23 septembre.
Premier inculpé à être rejugé au TPIR, l'officier est accusé, dans ce nouveau procès, d'incitation directe et publique à commettre le génocide à travers un discours prononcé une après-midi de mai 1994 au centre de négoce de Gikore, dans la commune Nyaruhengeri, préfecture de Butare (sud).
Selon le procureur, ce message a été interprété par l'audience comme un appel à exterminer les quelque tutsis encore en vie dans cette région à cette date. Ce que conteste la défense.
Le nouveau procès a débuté le 17 juin et le procureur a clos son accusation 5 jours plus tard après avoir cité 6 témoins.
Muvunyi avait été condamné à 25 ans d'emprisonnement le 12 septembre 2006 après avoir été reconnu coupable de « génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide et autres actes inhumains ».
Le 29 août 2008, la chambre d'appel avait annulé les déclarations de culpabilité ainsi que la peine, et ordonné un nouveau procès pour « incitation directe et publique à commettre le génocide », relativement au discours de Gikore.
Selon les prévisions de la chambre, le verdict dans le nouveau procès devrait tomber avant la fin de l'année.
NI/ER/GF
© Agence Hirondelle