L'appelant, âgé de 49 ans, a été condamné pour génocide, crimes contre l'humanité (meurtre et extermination), et crimes contre l'humanité et autres actes inhumains. Il est notamment accusé d'avoir organisé des massacres de tutsis dans sa région natale de Cyangugu.
Denis Turcutte, son conseil canadien, a déclaré devant la chambre d'appel présidée par le juge jamaicain Patrick Robinson, que la cour de première instance avait erré en droit et dans les faits lors de son jugement, et demandé à ce que la condamnation soit cassée, un acquittement de toutes les charges et la libération immédiate de son client.
Il a notamment expliqué que les amendements incessants de l'acte d'accusation avaient compliqué la tâche de la Défense. Il a aussi dénoncé le fait que les témoignages de complices supposés de l'accusé aient été acceptés par la cour.
L'accusation, dirigée par George Mugwanya et Madeleine Schwarz a nié que des erreurs aient été commises dans l'acte d'accusation ou au moment des amendements, et estimé que les juges étaient parfaitement capables d'évaluer eux mêmes la fiabilité des témoignages d'anciens complices de l'accusé.
Intervenant lui même pour sa défense, Siméon Nshamihigo a proclamé une fois de plus son innocence : "je n'ai tué personne mais j'ai sauvé des vies", a-t-il déclaré, expliquant qu'il avait personnellement sauvé du massacre 1000 Tutsis réfugiés dans le stade Kamarampaka de Cyangugu.
NI/SC/GF
© Agence Hirondelle