Selon des témoins à charge dans ce procès, des réunions d'Interahamwe se tenaient début 1994 dans les deux maisons que l'accusé possédait au centre de négoce de Bugarama, dans la préfecture de Cyangugu (sud-ouest).
«Ils (les Interahamwe) ne pouvaient mener leurs activités dans une maison qui était occupée par mes locataires », a protesté Munyakazi parlant de la première maison.
Il s'exprimait au premier jour de son témoignage, qui doit durer 3 jours.
S'agissant de la seconde habitation, il a soutenu qu'elle ne pouvait être utilisée par des les Interahamwe au début de 1994, parce qu'elle était encore en construction.
Selon sa déposition, cette maison n'a été achevée qu'en juin 1994.
Poursuivi pour génocide et extermination, « le vieux », comme l'ont désigné de nombreux témoins, est essentiellement accusé d'avoir mené des attaques meurtrières contre des Tutsis qui avaient cherché refuge dans des églises de la préfecture de Cyangugu (sud-ouest) en avril 1994.
Son témoignage devait entrer jeudi dans le vif des accusations portées contre lui.
Le procès de Munyakazi a démarré le 22 avril dernier. Le procureur a clos son accusation le 04 juin après avoir fait défiler 12 témoins à charge.
L'accusé, qui a cité son premier témoin le 31 août, a été arrêté en mai 2004 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
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