Surnommé « Monsieur Z », ce poids lourd de l'ère Habyarimana (1973-1994), avait écopé de 20 ans de prison, le 18 décembre 2008, après avoir été reconnu coupable de génocide et extermination.
La chambre de première instance avait conclu à sa responsabilité, pour « aide et encouragement », dans des massacres survenus sur la colline de Kesho (préfecture de Gisenyi, nord du Rwanda) et dans les environs de sa résidence à Kigali, en 1994.
Lors de l'audience d'appel, le 28 septembre dernier, « Monsieur Z » a une nouvelle fois clamé son innocence. Le conseil principal de la défense, John Philpot (Canada), a soumis 17 motifs d'appel, alléguant surtout que les premiers juges avaient mal apprécié la défense d'alibi.
De leur côté, les représentantes de l'accusation, la Canadienne Linda Bianchi et la Suédoise Christine Graham, ont maintenu dans des réponses séparées que la chambre de première instance n'avait pas commis d'erreur dans l'examen des éléments de preuves présentés par les deux parties. En revanche, elles ont estimé que la peine n'était pas proportionnelle à la gravité des crimes.
Intervenant à son tour, Protais Zigiranyirazo s'est dit victime de son appartenance à l'ancienne famille présidentielle.
Egalement soupçonnée de participation au génocide, sa sœur, Agathe, la veuve du président Habyarimana, s'est vu refuser l'asile politique en France le 17 octobre dernier. Elle est recherchée par la justice rwandaise.
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